LE MONUMENT AUX MORTS DE BONANJO
Le plateau Joss, en plus d’être un quartier administratif, est reconnu comme étant un site patrimonial. En effet, il abrite en son sein plusieurs monuments, témoins du passé du Cameroun. Qu’il s’agisse de la majestueuse Pagode, la Villa Mandessi Bell, ou encore l’ancienne Maison des célibataires, chacun d’entre eux nous rappelle notre histoire. Un point d’honneur est marqué sur le Monument aux morts du parc de Bonanjo.
C’est quoi le monument aux morts ?
D’aucuns l’appellent « le soldat inconnu », ou encore « le poilu », mais son véritable nom c’est « le monument aux morts ». Ceci en raison du fait qu’il ait été conçu en la mémoire des militaires et marins décédés lors de la Campagne du Kamerun (l’arrivée des français et anglais sur le territoire pour évincer l’Allemagne) entre 1914 et 1918.
Sa construction débutait en 1920, mais l’inauguration eut lieu en 1925. C'est la France qui ordonnera sa construction, après avoir vaincu l’Allemagne et conquis le territoire du Cameroun. Ceci dit, entrons dans un univers descriptif de cette œuvre d’art tant incomprise, qui se trouve au centre d’un jet d’eau au parc de Bonanjo.
Une œuvre d’art publique représentative des soldats français
C’est une sculpture monumentale belliciste, qui sans contours fait prévaloir la victoire de la France sur l’Allemagne au sortir de la première Guerre Mondiale. Dans son esthétisme réaliste, elle nous présente un homme, qui semble être en mouvement, avec le dos tourné vers l’avant. Il tient sur sa main droite une couronne de laurier. Sa tête est protégée par un casque Adrian en acier, tandis qu’il porte un manteau modèle 1915, sur lequel on aperçoit deux médailles commémoratives de la Grande Guerre au niveau de son buste.
En outre, il est chaussé de bandes molletières, et de brodequins modèle 1912 modifié 1916. Nous apercevons également qu’il porte sur lui : une cartouchière ventrale, un étui musette, un bidon et son quart, un fusil lebel, et un havresac (dans lequel on retrouve entre autres : une marmite, une toile de tente, un sceau à eau, etc…).
Sur son socle, sont gravés les écrits suivants : « A la mémoire des militaires et marins français et alliés tombés au champ d’honneur pendant la campagne du Cameroun 1914-1918 ».
Un outil commémoratif de la victoire de la France
Cette œuvre d’art, en plus d’embellir le parc de Bonanjo, témoigne d’une volonté de transmettre aux générations le souvenir du triomphe de la France en 1918. Le choix de faire une sculpture représentative d’un soldat, avec la posture telle que décrite plus haut n’est pas un fait anodin. De même que la couronne de laurier qu’il tient dans sa main, qui est un signe de vitalité, de beauté, et surtout de victoire. Ce monument est une trace intemporelle de la victoire Française sur l'Allemagne.
Désormais, prêtez-y plus d’attention et admirez la beauté de cet édifice lorsque vous y serez de passage ou pour du repos. A très vite pour un nouvel article sur notre site !
